25.4.11

FEU DE FOUDRE.

L’image est fixe tandis que je me trouve dans un monde de mouvements.

Je reste là les yeux ouverts, attendant impatiemment que l’image parfaite me trouve, comme si elle ne dépendait que du destin, peut-être le mien. Parfois l’instant se trouve niché dans une atmosphère solide d’ambition incertaine. L’action d’appuyer sur le détonateur se veut garante d’emprisonner des sentiments essentiels face au sujet. Ce sujet qui est primordialement encré dans mes racines, tout le temps, me fait souvent rêver, comme si ma substitution était possible avec l’objet principal de l’œuvre. J’en fantasme, tout le temps, de disparaître ou de me fondre / foudre dans l’espace que je mets perpétuellement en feu. Détruire ce que l’on crée pour qu’il renaisse de ces cendres. Une espèce d’oiseau, rare, écrasée sur une feuille de papier, déjà mort avant de s’envoler. Des sentiments contradictoires se posent au creux de ma pensée, face à tout ce déploiement artistique et communicatif. J’adhère à tout ce qui me plait, corps et âme, plus âme que corps parce que le corps c’est facile. La photo est pour moi un art du futur, qui se veut témoin du passé et profitant nonchalamment du présent, comme un parasite surdoué. L’art de l’image est l’art du message instanné.

6.4.11

hot black+white!


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